Valsem Industries : Innovation, agilité et responsabilité

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Lorsqu’un docteur en physique tout droit sorti de la Silicon Valley croise une entreprise française à haut potentiel, les résultats sont parfois surprenants. Et lorsqu’une crise sanitaire advient, son équipe montre à quel point elle peut être réactive et créative… pour le bien de la collectivité.

L’opportunité

Le Docteur Jean‑François Daviet, PDG de Valsem Industries SAS, est le produit d’un curieux mélange de technologie, d’innovation, de management et d’industrie. Annécien de naissance, il accomplit son doctorat de physique à l’INPG et termine sa thèse au CEA/Leti. En 1996, c’est le départ pour la Silicon Valley ; et durant les années 2000, Jean‑François Daviet fait la navette entre la Californie et Grenoble. “J’avais épuisé les joies de ce venture, j’avais besoin de changer, résume‑t-il. Mais au moment de rentrer aux USA, je tombe sur une opportunité d’investissement : Valsem SA.” Il se lance… et crée sa troisième société, Valsem Industries SAS, sur les cendres de la défunte Valsem SA.
 

La mutation

Valsem est spécialisée dans l’emballage industriel souple de très haute protection – corrosion, chocs, effraction, etc. – dans une variété de domaines – aéronautique, énergies, industrie lourde, pharma, défense. Mais avec 22 salariés et 2 M€ de CA, les résultats ne sont pas au rendez‑vous. “La structure avait du potentiel, mais n’avait pas innové depuis des années, constate Jean‑François Daviet. J’avais le background technique, managérial et commercial.” Il apporte l’ADN de l’innovation, ainsi qu’une autre manière de considérer le business ; avec son équipe, il s’attache à développer une gamme de nouvelles solutions – toutes uniques et à haute valeur ajoutée – sous la marque ValStrong™. Il y a d’abord le seul produit au monde résistant aux intempéries ; une housse antichocs gonflable à cellules indépendantes ; un film antieffraction renforcé par des fils d’acier ; ou un capteur IoT intégrable aux autres emballages, grâce auquel, précise Jean‑François Daviet, “on suit en temps réel la protection de son matériel emballé n’importe où dans le monde, directement sur son smartphone”.
 

L’action

Mais le chef d’entreprise souligne : “À notre humble échelle, tout ce que nous faisons doit avoir un impact positif sur l’environnement et la société.” Et l’exemple le plus récent est le Masque Barrière Militant DESS™. Jean‑François Daviet rappelle : “Au premier confinement, Valsem est restée 100 % opérationnelle pour servir sa clientèle, dont bon nombre d’entités critiques telles Lactalis, les Laboratoires Aguettant, ou la Défense nationale ; mais nous nous sommes demandés comment nous pouvions contribuer plus encore à “l’effort de guerre”, et j’ai pensé à cette matière première feutrée que nous utilisons pour le secteur militaire. Nous avons ainsi développé un masque tout simple, et en deux mois nous avions notre certification UNS1 de la DGA pour 100 lavages. Nos masques hi‑tech et 100 % Made in chez nous, sont les seuls à être également 100 % recyclables ; ils présentent les meilleures performances écologiques et économiques, mais également en termes de respirabilité. De surcroît, ils sont customisables. Les masques jetables sont un véritable désastre environnemental ! Nous avons créé des masques militants qu’il suffit de laver à la main avec du savon. Dix mille d’entre eux ont été offerts à l’Unicef, dont nous sommes, Entreprise amie.” Ainsi, en plus d’être agile et innovante, Valsem est bel et bien une entreprise.